Bruno Dubois et Bruno Fremaux sont les techniciens de la SETI qui veillent sur l'éclairage public. Ils assurent aussi des astreintes pour parer à toute urgence.

 

CHAUNY - Le jour, il passe inaperçu, mais la nuit l’éclairage public se révèle indispensable pour le confort et la sécurité des Chaunois. Zoom sur un équipement du quotidien.

Depuis le début de l'année, une entreprise chaunoise a décroché le marché de l'entretien de l'éclairage public de la ville. Derrière les milliers de candélabres qui jonchent les rues, des petites mains en prennent soin, soit directement sur le terrain, soit derrière un écran d'ordinateur. Une mission d'entretien qui incombe à la SETI (Société d'études et travaux industriels), basée boulevard de l'Europe.
Pour veiller au bon fonctionnement des 2 702 points lumineux, leur entretien est mensuel. « Une fois par mois, je tourne dans la ville pour repérer les lumières qui ne fonctionnent pas », détaille Bruno Fremeaux, technicien de la SETI. Pendant deux heures et demie, il scrute la moindre défaillance. « Bien sûr, je ne peux pas tout contrôler. Je reste dans les artères principales et je regarde les rues perpendiculaires. »
Pour chaque secteur, le technicien relève les éventuelles défaillances et note la référence du luminaire. Ce repérage a lieu un vendredi soir par mois, à la tombée du jour.
« Comme je ne peux pas tout voir, le lundi suivant je me rends en mairie pour rencontrer le directeur des services techniques. » Le DST, Jean-Pierre Laurent, tient un cahier de doléances où les Chaunois sont invités à faire part de leurs remarques sur l'éclairage public. « Si une lampe clignote, je peux très bien passer au moment où elle est allumée. Le cahier de doléances permet d'être complet », souligne Bruno Fremaux.
Les travaux de maintenance peuvent alors débuter. Avec son collègue Bruno Dubois, Bruno Fremeaux se rend de lampadaires en lampadaires. « On a une carte où tous sont référencés par secteur. De telle manière à savoir de quelle armoire de commande ils dépendent ».
Ainsi, les techniciens de la SETI sont capables de couper l'éclairage d'un secteur ou au contraire de le réarmer. Les deux salariés sont habilités à travailler sous tension et également à manipuler la nacelle. « Les travaux se résument souvent à changer une ampoule ou bien un fusible. » En moyenne, l'équipe en change une dizaine par mois.
L'hiver, le chiffre peut être plus élevé. « Les lampes subissent des contraintes de températures plus importantes, note Romain Farez, directeur technique de la SETI. Depuis le début de l'année, nous sommes intervenus à 81 reprises. En ce moment, on revient à une période plus calme. Les lampes sont moins sollicitées. »

Une dizaine de réparations par mois

Les points lumineux chaunois sont à 80 % des lampes à sodium haute pression qui « donnent une lumière jaune-orange ». Les lampes à halogène représentent 13 % du parc. Les ballons fluorescents, eux, devraient être peu à peu remplacés. « Ils contiennent des vapeurs de mercure et leur fabrication va être interdite », complète Romain Farez.
L'ensemble du réseau a une puissance globale de 416 kilowatts. Pour consommer moins d'énergies, la puissance d'éclairage est abaissée à certaines heures (voir encadré). L'allumage et l'extinction, eux, sont gérés grâce un système de radio. « En fonction de l'heure et de la luminosité, les lampes équipées reçoivent un signal venant des ondes de France Inter. C'est l'horloge astronomique, détaille Romain Farez. C'est pour cela qu'en fonction des lampes, l'allumage ne se fait pas en même temps selon qu'elle soit réglée en horloge astronomique ou en système d'horloge simple. »
Dans sa mission, la SETI gère aussi l'entretien de l'éclairage des trois stades ainsi que les feux tricolores de sept carrefours et huit passages piétons. « Les feux tricolores présentent très peu de problèmes. Il faut juste régler le temps de passage quand il y a des travaux sur un axe par exemple. Pour les stades, il y a peu de maintenance, puisque les projecteurs ne sont pas allumés tous les jours. »
La SETI détient le marché de l'entretien de l'éclairage chaunois jusqu'en 2015, un marché qui ne manque pas de lumière.

Emmanuel CROGNIER